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Propos d'un ancien du SDECE
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25 mars 2013

Démocratie et justice en France.

                       La démocratie et la dictature des juges.

   La démocratie repose sur deux principes :

-         le respect du suffrage universel,

-         la séparation des pouvoirs.

 

     Le premier tombe sous le sens, quoique suivant l’observation de Taine, le peuple qui sait parfaitement exprimer ce qu’il aime, et n’aime pas, soit incapable de savoir ce qui est bon ou mauvais pour lui.

Ce sont les différentes synthèses, entre ce qui a la préférence du peuple, et ce qui lui est salutaire, qui constituent les orientations générales des partis politiques, et de leurs programmes.

 

     Le 20ème siècle a été celui des dictatures. Non pas parce que les représentations populaires ont été ignorées (Hitler, Staline, Mao, Kim Il Sung, Castro, Franco, Pinochet et l’ayatollah Khomeiny ont tous bénéficié d’un soutien populaire incontestable), mais parce que les pouvoirs dictatoriaux se sont octroyé l’arbitraire qui ne peut s’obtenir qu’au mépris de la séparation des pouvoirs.

 

     L’usage a dégagé 5 pouvoirs dits « régaliens » qui sont les Armées, la Diplomatie, l’Intérieur, l’Economie et la Justice. Ils doivent exercer leurs activités en toute liberté, sous peine d’entraîner une carence de démocratie.

 

     Aujourd’hui la France souffre d’une hypertrophie de son appareil judiciaire, qui n’est pas inhérente à son budget ou à ses effectifs, mais à ce qu’elle estime être sa vocation et ses missions.

 

     Il n’est pas normal que le premier juge d’instruction venu soit habilité à ordonner des perquisitions dans les bureaux professionnels de la Mairie de Paris, du Ministère de la Défense, du Quai d’Orsay, ou au domicile de hauts fonctionnaires en exercice, au FMI par exemple. De même la justice n’a pas à être saisie pour enquêter sur la conduite de nos troupes au combat.

 

     Il y a en France plusieurs milliers de juges d’instruction. Si chacun d’eux a le pouvoir d’ouvrir des enquêtes sur le comportement des anciens présidents de la République, où la France va-t-elle aller ?

 

     Les affaires « politiques », naturellement, doivent être surveillées et contrôlées, voire sanctionnées, mais cela doit se faire au sein d’une cour spécialisée (la Haute Cour de Justice) dans laquelle les instances régaliennes doivent être représentées.

 

     La France souffre de sa justice, parce que celle-ci s’attribue des pouvoirs exorbitants qui nuisent à l’exercice de la Démocratie.

 

     Le devoir fondamental de la justice est de protéger les innocents. C’est un rôle qu’elle néglige de plus en plus (car c’est ingrat) au profit d’affaires plus médiatisées qui lui rapportent plus sur le plan financier (seuls les naïfs et les menteurs prétendront que les millions d’Euros que les différentes procédures engagées dans le procès Tapie n’ont aucune influence sur les ressources « du corps judiciaire » dans son ensemble) et médiatique (c’est bien l’initiative personnelle du juge Gentil à l’encontre de Président Sarkozy, qui a fait de lui une « célébrité », ce que ses compétences propres ne lui avaient pas permis de devenir à ce jour). Les hommes politiques ne sont pas des gibiers livrés à la vindicte des magistrats en manque de renommée.

 

     Si la justice a besoin de juges d’application des peines, c’est pour s’assurer que les peines prononcées soient appliquées et non pas abolies. Sinon le législateur, qui connaît le français, les aurait intitulés « juges d’exonération des peines ».

 

     Cette dérive de notre appareil judiciaire, qui consiste à privilégier ce qui lui plaît aux dépens de ses devoirs, n’est ni désintéressée, ni innocente.

 

     Car nos « champions de l’indépendance de la justice » se sont constitués en syndicat, dont la vocation est d’obtenir par la force ce qui est refusé par le droit.

Que des magistrats se syndicalisent est objectivement incohérent.
Par contre cela s’explique dans un contexte de lutte des classes : les syndicats (représentants des ouvriers) s’opposent aux employeurs (qui disposent du droit).

 

     Le syndicat de la magistrature représente donc l’intérêt de la caste des magistrats en lutte contre leur employeur qu’est l’Etat. Les magistrats, dont le rôle est d’exécuter la loi, s’efforcent de se substituer à leur employeur « le législateur ».

 

     Il en résulte une perte de confiance des Français, soumis à une justice dictatoriale qui ne cherche pas à les protéger, mais seulement à diriger le pays à sa convenance.

 

     La justice française a besoin d’être recadrée. Et le plus tôt sera le mieux, car jour après jour son image se dégrade.

 

     L’Etat a besoin d’une justice respectée et respectable. On ne peut pas changer d’Etat, mais celui-ci peut et doit changer la justice lorsque c’est nécessaire.

 

 

 

 

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