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Propos d'un ancien du SDECE
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29 mars 2016

Erdogan et ses "alliés"

Erdogan et ses alliés.

 

  • Si l'Europe occidentale et la Russie constituent des ensembles complémentaires, économiquement, la constitution d'un axe Paris-Berlin-Moscou, chère au Bureau Renseignement Français des années 1900 n'est pas conforme à la situation : ni les Russes ni les Américains ne prendront le risque de s'affronter pour nous faire plaisir. Quant à l'Allemagne, elle semble entièrement dans la main des USA.

  • Par contre, et ils l'ont montré en Syrie, les Russes sont prêts à en découdre, pour conserver leurs accès en Méditerranée. Dans cette hypothèse, la constitution d'un axe Paris-Vienne-Moscou pourrait être fatale aux menées des Anglo-américains dans le sud de l'Europe. Ce n'est pas gagné d'avance : la Bulgarie et la Roumanie, fraîchement libérées de la tutelle soviétique risquent d'être hostiles à cette éventualité ; la Grèce, l'Italie et la Hongrie pourraient voir d'un mauvais œil le retour sur la scène internationale de l'Autriche, et la Croatie pourrait s'inquiéter de la montée en puissance de la Serbie.

  • Or, tous ces obstacles sont aujourd'hui minorés par un risque majeur: la poussée migratoire venue du Moyen-Orient, entretenue en sous-main par les Anglo-américains qui encouragent et utilisent le double jeu d'Erdogan.

  • Il faut se rendre à l'évidence : aujourd'hui seul le contrôle des Balkans par une Europe du sud soutenue par la Russie peut stopper l'invasion de l'Europe par les alliés wahhabites de Washington.

  • La Turquie doit sa mainmise sur les Dardanelles « grâce » aux trahisons successives de l’Église catholique (contre l’Église d'Orient), du Vatican (contre la menace de reconstitution du Saint Empire Romain Germanique), de la France (contre la Maison d'Autriche), de l'Angleterre (contre la Russie) et des USA (contre l'Europe, sous prétexte de la protéger contre les Soviétiques).

  • De tous ces «  alliés objectifs » qui ont œuvré historiquement à la mise en place de l'Empire Ottoman sur les deux rives du Bosphore, aujourd'hui la Turquie ne peut plus guère compter que sur les Américains (en effet, les Britanniques pourraient être dissuadés d'intervenir dans les Balkans, à la faveur, par exemple, d'une forte contestation de leur présence à Gibraltar...).

  • Chasser les Turcs de la rive occidentale des Balkans ne se fera pas sans guerre. Mais grâce au Ciel, nous avons aujourd'hui des dirigeants allemands et français qui, pour la plus grande satisfactions des Américains, s'efforcent de confier à la Turquie le rôle de régulateur des flux migratoires.

  • Inévitablement la crise des migrants va dégénérer, jusqu'à ce que les pouvoirs politiques actuels de l'Europe soient contestés dans la rue et que le désordre s'installe. Dans ces conditions, si certains pays, comme la Grèce ou la Serbie, demandent à la Russie de les protéger et de les aider à restaurer l'inviolabilité de leurs frontières, que feront les Américains ? Ce qui est certain, c'est qu'ils ne feront pas la guerre aux Russes pour cela...

 

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