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Propos d'un ancien du SDECE
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28 mars 2013

Génocide des Harkis

 GENOCIDE Contre les Harkis.

 

 

125.000 de nos compatriotes juifs ont été déportés pendant la guerre vers les camps allemands. Cinquante cinq mille furent libérés par les Alliés en 1945. Le nombre de Juifs exterminés, avec la complicité plus ou moins passive de Vichy et de la Préfecture de Police de Paris, s’élève donc à soixante dix mille (source QUID). C’est un crime impardonnable et imprescriptible.

 

Les accords d’Evian ont amené les autorités de l’époque à remettre au FLN la liste des 273.000 Harkis qui bénéficiaient d’une retraite militaire versée par l’armée française, avec adresse et droits à pension de chacun, de façon à ce que l’état algérien puisse reverser à ses ressortissants les indemnités qui leur étaient dues par la France, et qui seraient désormais réglées globalement à l’Algérie.

Les chiffres avancés par le général Jacquier (à l’époque Directeur Général du SDECE), par Krim Belkassem (avant son assassinat en Suisse), et par l’historien Pierre Montagnon (« La guerre d’Algérie » - Edition France Loisirs, page 391) estiment à 150.000 le nombre de Harkis assassinés par le FLN après le départ de l’armée française, 120.000 de nos anciens soldats ayant rejoint les rangs du FLN quand il en était encore temps, et 23.000 ayant réussi à se réfugier en métropole, en dépit des ordres du commandement.

 

Mais les 150.000 qui nous restèrent fidèles jusqu’à la mort ne furent pas tués seuls : avec eux furent massacrés toutes leurs familles (ci-joint le témoignage du Commandant (e.r.) A.D., à l’époque sergent du commando 4 du 2ème RPIMa). [« De mémoire, ce n’est pas une harka qui fut désarmée, mais un MAKHZEN. Le commando 4 (ex commando vert du GCP dissous après le putsch d’avril 1961), rattaché au 2ème RPIMa, reçoit pour mission de sécuriser un village (musulman) avec une SAS et un Makhzen. Les supplétifs du Makhzen refusent de rendre les armes, car ils craignent, à juste titre, d’être massacrés. L’intervention est exécutée à la demande du préfet (via le sous-préfet). Il est prévu que nous devons rester sur place le plus longtemps possible, car un fort détachement FLN circule dans le secteur. La mise en place se fait en début de nuit. Environ 3 heures plus tard, vers minuit, nous recevons l’ordre de décrocher et de rejoindre nos véhicules en stand-by quelques km plus loin – Notre BOA est situé sur les plages du Cap AOKAS à environ une douzaine de km. Nous y arrivons rapidement. Le lendemain nous apprenons que l’ordre de repli a été commandé par le préfet (via le sous-préfet) dès que le dernier fusil ait été rendu aux autorités. Dans la nuit dès le départ du dernier para, la horde FLN s’est ruée à l’attaque du village. Hommes, femmes, enfants et vieillards ont été massacrés dans des conditions d’un barbarisme sans nom (soit environ 800 à 850 personnes). »]

 

Les Harkis pensionnés par l’armée française étaient, par rapport aux autres musulmans, relativement aisés, et faisaient vivre des familles souvent nombreuses. A raison de 5 ou 6 personnes à charge par pensionné, le massacre de nos anciens frères d’armes et de leurs familles porte sur près d’un millions de personnes.

 

Il s’agit d’un génocide idéologique perpétré pour éradiquer de la population algérienne tout souvenir de ceux qui avaient combattu pour le salut de la France en 14-18 et 39-45, tout comme les complices de Pol Pot s’efforceront plus tard d’éliminer tous leurs compatriotes qui avaient été en contact avec la civilisation occidentale.

Ce génocide n’a pu avoir lieu qu’avec la double complicité des autorités françaises :

-         qui ont donné au FLN les renseignements d’identité nécessaires à l’accomplissement de cette tuerie,

-         qui ont procédé au désarmement de nos 200.000 Harkis pour que les 30.000 terroristes du FLN puissent les massacrer sans risque.

 

Le génocide de nos Harkis, c’est 10 fois celui de nos compatriotes juifs pendant l’occupation.

C’est un crime tout aussi impardonnable et imprescriptible. Nos chefs politiques et militaires du moment finiront inéluctablement par recevoir le jugement qu’ils ont mérité, au tribunal de l’Histoire, tout comme le préfet de police Maurice Papon a finalement dû rendre compte d’avoir apporté son concours à la rafle des Juifs de Bordeaux pendant la guerre.

J’aurais pu terminer ce témoignage d’indignation à l’encontre de ceux qui, fut-ce par ignorance, se rendent complices des assassins de nos soldats et de leurs familles, en leur faisant remarquer que le choix du 19 mars comme date anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie est aussi scandaleux que ne le serait le 20.08 (date de la rafle du Vel d’Hiv en 1941) pour commémorer la fin de la 2ème guerre mondiale.
Les jours de  deuil (et à plus forte raison les jours de génocide), ça ne se commémore pas par des prises d’armes. Dans aucune civilisation depuis que le monde existe.

 

Mais la douleur que je partage aujourd’hui avec les familles de nos soldats et de nos concitoyens de confession judaïque, assassinés parce qu’ils étaient Français, en mars 2012, me conduit au recueillement. Comme nous y a convié un candidat à l’élection présidentielle, ce 21.03 à l’issue de la cérémonie de Montauban « La République s’honore lorsqu’elle sait se rassembler contre la barbarie, l’ignominie et le terrorisme ».

Je souhaite de tout cœur qu’il soit un jour entendu.

 

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Commentaires
S
Lorsque le gouvernement algèrien en particulier l'actuel président aura reconnu le génocide des harkis je pense qu'une cette page de lhistoire d'Algerie sera tourné et qu'enfin les survivants , je pense en particulier à ceux qui sont restés en Algérie seront reconnus comme des citoyens à part entière.Je suis fils de harki et je n'oublierais jamais l'histoire de mon père.
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