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Propos d'un ancien du SDECE
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5 avril 2016

Le Panama qui cache la forêt

Le Panama qui cache la forêt.

 

1- Le constat.

Chacun sait (le film « le tailleur de Panama » l'a magistralement exposé) que la Panama est une république bananière qui bénéficie de toute la sollicitude de la CIA. Grâce à lui, les Etats-Unis contrôlent la majeure partie des échanges entre le Pacifique et l'Atlantique, et des trafics qu'ils génèrent.

Que les « Panama papers » contiennent des informations soit-disant compromettantes pour les ennemis des USA (la Russie et le Front National) est parfaitement logique. Qu'ils ne dévoilent pas les activités frauduleuses des amis de ces derniers l'est tout autant.

Mais ce coup de pouce américain à leurs alliés UMPS français a au moins l'intérêt de mettre en évidence l'importance de l'argent sale dans la mondialisation.

  • Il faut savoir que le trafic d'êtres humains en 2002, selon Interpol, concernait 25 millions de victimes, pour un chiffre d'affaires de 17 milliards de dollars.

  • La prostitution (2 millions de prostituées pour la seule Europe occidentale) génère un C.A. de mille milliards de dollars.

  • La traque des migrants qui était de un million d'êtres humains par an avant la guerre de Syrie doit avoisiner les deux millions par an de nos jours, pour un C.A. De 20 milliards de dollars.

  • Le trafic de drogue concerne une clientèle de 216 millions de personnes dans le monde, pour un C.A. de 500 milliards de dollars.

  • Les fonds d'investissements spéculatifs (Hedge Found) brassent chaque année plusieurs dizaines de milliards de dollars.

  • Les trafics d'armes légères cause la mort de 125.000 personnes par an (soit le double du total des victimes de la guerre en Syrie, toutes tendances confondues).

  • A cela, il faut ajouter l'argent venant de l'évasion fiscale, de la fraude à la TVA, des « coups » financiers ou immobiliers, réalisés à l'occasion des faillites (pour les particuliers) ou des crises financières (quand il s'agit des Etats) …

    Cela nous conduit aux chiffres suivants :

    - PIB mondial : 40 mille milliards de dollars

    - PIB USA : 12 mille milliards de dollars

    - PIB France : 2 mille milliards de dollars (Budget : 300 millions de dollars)

    Chiffre d'affaires des trafics mondiaux : 10 mille milliards de dollars

    Soit 5 fois de PIB de la France, ou 30 fois son Budget.

 

2- Quelques réflexions.

Neuf dixièmes des états sont endettés. Mais auprès de qui ?

Les prêteurs sont peu nombreux. Il y a principalement les fonds d'investissement et les assurances, qui disposent de rentrées régulières, et qui doivent les investir, pour faire face à leurs obligations (versements des retraites, et indemnisation des sinistres).
La France a une dette extérieure très lourde : elle dépasse son PIB de 2 mille milliards. Or, elle trouve des prêteurs qui acceptent de la financer, dans des conditions très avantageuses : 1% sur dix ans.

C'est à dire à bénéfice nul.

La dette française n'est donc pas financée par des organismes de crédit honnêtes dont la mission est de faire fructifier leurs avoirs, sous peine de banqueroute.

La dette française est donc largement financée par des organismes dont la mission est de transformer de l'argent sale en argent propre.

ex. : un proxénète de haut niveau reçoit X millions de dollars pour acheter des biens immobiliers. Il ne peut le faire qu'avec de l'argent propre. Si il rachète de la dette française pour un montant de (Y+intérêts totaux de 5%, soit Y(1,05). Il aura des revenus mensuels qui lui permettront de justifier le crédit qu'il aura souscrit pour son investissement Y.
Le tout étant de trouver un banquier ou un homme d'affaire peu regardant, qui accepte de valider l'achat de la dette française. En général, ils se font payer, en dessous de table, à hauteur de 10% du montant blanchi.

 

3- Conclusion :

La dette française coûte annuellement au contribuable 1% de son montant, soit environ 20 milliards de dollars. En dessous de table, elle rapporte « à quelqu'un » 200 milliards de dollars. Elle génère donc des revenus « non déclarés » de 180 milliards de dollars.
A qui le crime profite-t-il ?

Je ne saurais le dire sans preuve.

Mais je suis certain de deux choses :

a) ce ne sont pas les clampins cités par Le Monde à propos des « Panama papers » qui ont empochés les bénéfices.

b) si le gouvernement voulait détourner de lui les soupçons qui pourraient le concerner, il ferait bien de réduire efficacement notre dette extérieure, car aussi sots et naïfs soient-ils, les Français vont bien finir par se rendre compte que pour emprunter autant d'argent à des conditions aussi avantageuses, il doit y avoir quelque part une sacrée contrepartie.

 

 

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