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Propos d'un ancien du SDECE
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25 juillet 2016

Erdogan, Poutine et Obama

Erdogan, Poutine et Obama.

 

Depuis la création de l'OTAN, la Turquie est le verrou dont se servent les Américains pour bloquer l'influence russe au sud de la mer Noire. Leur base d'Incirlink leur permet de répandre sans délai le feu nucléaire dans tout le Moyen-Orient. Enfin, les Frères Musulmans ont été leurs alliés pour installer « le printemps arabe », et ravager la Syrie, l'Egypte, la Tunisie et la Libye (Malik, le frère d'Obama, serait un des leaders des Frères Musulmans. Il y aurait donc une certaine complaisance entre ces derniers et les frères « trois points » des Etats-Unis, pour ne parler que de ce que je connais).

 

Quels que soient les intérêts US en Turquie, il est évident que jamais les Américains (qu'ils soient républicains ou démocrates) ne se laisseront entraîner dans une guerre contre la Russie pour faire plaisir à Erdogan.

Il est tout à fait légitime de penser, comme le fait Jean Paul Basquiast, que les USA ont pensé à se séparer d'Erdogan, pour le remplacer par un homme à eux, et pourquoi pas kémaliste.

 

Il est possible d'imaginer que les Russes, ayant eu vent de ce projet, en aient informé Erdogan. Ceci expliquerait « les excuses » de ce dernier pour l'avion abattu, et la reprise du tourisme russe en Turquie. Cela mettrait en évidences les mystères du faux putsch, qui aurait été déclenché par Erdogan lui-même, pour éliminer ses adversaires conspirateurs.
Cela, c'est la compréhension de l'Histoire au jour le jour.

 

Il y a des explications plus profondes.

Depuis l'intervention russe en Syrie en 2013 (lorsque la flotte américaine de Méditerranée avait tiré deux Tomawaks vers la Syrie, qui s'étaient abîmés en mer, suite au brouillage opéré par les Russes) et surtout celle de 2015 où l'OTAN a dû reconnaître qu'il était complètement aveugle sur les mouvements des troupes russes, à cause de l'avance que ces derniers avaient prise en matière de contre-mesures électroniques, les Etats-Unis semblent avoir abandonné leur projet de renverser Bachar-El-Assad, et se contenter de la création d'un Etat kurde. Ce qui est inacceptable pour la Turquie.

De même Erdogan se trouve pris en tenaille entre ses anciens alliés de DAESH, et la pression qu'il subit maintenant des Etats-Unis pour les combattre. S'il ne veut pas se trouver en conflit avec ces deux partis (USA et DAESH), le prétexte d'une impuissance temporaire consécutive au putsch raté peut le sortit d'affaire.

 

Les conséquences seront graves.

Sauf erreur dans le raisonnement, Erdogan vient d'être sauvé par Poutine. Dans ce cas, il va négocier avec les USA la fermeture des bases américaines, et sa sortie de l'OTAN.

Comme le suggère J.Paul Basquiast, le dictateur turc va rechercher l'appui de Poutine pour éviter que les territoires turcs du Kurdistan ne soient inclus dans le projet de création d'un Etat kurde, cher aux Américains et aux Européens.

Mais en échange, les Russes exigeront de pouvoir traverser le Bosphore sans être contrôlés ni par les Turcs, ni par qui que ce soit.

Quoi qu'il fasse, Erdogan semble être prochainement obligé de faire des concessions territoriales, soit sur le Kurdistan, soit sur le Bosphore.

Peut-être sur les deux.

Hervé LE BIDEAU

25/07/2016

 

 

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Analyse objective
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