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Propos d'un ancien du SDECE
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2 août 2016

La France et l'OTAN

La France et l'OTAN.

 

La France est financièrement aux mains des Américains. Nous avons une dette de deux mille deux cents milliards d'euros (plus que notre PIB), qui est financée à 1% sur dix ans par des fonds de pension dits spéculatifs qui blanchissent l'argent sale de la drogue, de la prostitution, des trafics en tous genres, y compris celui des êtres humains (les recherches sur les identités des financiers de la dette française sont bloquées par des décrets administratifs et législatifs).

 

Une sortie de la France de l'OTAN ferait bondir le taux de remboursement de notre dette à 7%, nous plaçant brutalement dans les conditions économiques de la Grèce.

 

Commercialement, par les mêmes procédés, qui, pendant 20 ans, nous ont empêchés de vendre un seul Rafale, nous verrions une foule de marchés, surtout les plus juteux, nous échapper.

 

L'amitié américaine a un coût – et nous n'avons pas aujourd'hui les moyens de nous en libérer.

 

Il y a à cela deux corollaires :

a) Il serait gênant de se retrouver dans le camp d'Erdogan.

b) si on est déjà sorti de l'OTAN, on ne peut plus menacer de le faire...

 

Il faut donc, à mon avis, ne pas quitter l'Alliance, car en temps de paix, nous avons beaucoup plus à y perdre qu'à y gagner.

Il en va tout autrement en cas de guerre.

Certes, cela s'appelle de la trahison, ce qui est contraire à l'Honneur, et à un tas de beaux sentiments, pour lesquels les militaires ont, pour la plupart d'entre eux, choisi le métier des Armes.

Certes, pour un homme politique, trahir ses promesses électorales est avilissant. Et avoir livré les Pieds-Noirs et les Harkis aux tueurs du FLN constitue une tâche indélébile pour notre Histoire de France.

 

Mais il y a un niveau opérationnel qui transcende ces notions.

En 49 avant notre ère, César assiège Pompée à Alexandrie. Les assiégeurs sont sur mer (ils ont besoin de ravitaillement) alors que Pompée a derrière lui tout le continent africain. César est perdu. C'est alors que Hérode Antipas, Palestinien, que Pompée a imposé comme premier ministre à Hyrcan II, roi et grand-prêtre du peuple juif après la défaite d'Aristobule contre Crassus en 68 av. JC, lève une armée de douze mille Juifs et se rend à Alexandrie. Et, au lieu de se joindre aux forces de Pompée, il les prend à revers. César profite de cette occasion inespérée, et débarque sur les côtes égyptiennes. Pris entre deux fronts, les troupes de Pompée perdent la bataille et la guerre.

Pompée était un grand connaisseur de l'Orient. Son ambition était de redonner à Rome la maîtrise de la route de la soie qu'Alexandre le Grand avait su exercer de son vivant. César, au contraire, était attiré par les Gaules. La victoire qu'Hérode lui offrait gratuitement lui permettait de se consacrer aux campagnes européennes, et de se détourner des questions orientales. Et pour ne plus être interpellé par ce sujet, il fit du Palestinien Hérode le roi des Juifs.
Les soulèvements successifs qui suivirent entraînèrent la chute de l'Empire romain.

Sans la trahison d'Hérode, le Christianisme n'aurait sans doute jamais existé,au moins dans les conditions que nous connaissons.

 

La trahison d'Hérode a changé l'Histoire. Elle échappe à la morale, car nous sommes tous les fils des conséquences de ces événements, que l'on ne saurait désavouer sans nous culpabiliser.

 

La trahison est condamnable en temps de paix, car la paix, c'est la vie. Mais la guerre, c'est la mort, et la trahison en est une des tactiques les plus classiques. Ceux qui croient que la guerre est une noble activité l'ont-ils déjà faite.?

 

La guerre ne se justifie que par la victoire.

Quitter l'OTAN, c'est ruiner notre pays ; mais la (l'OTAN) trahir au combat, c'est peut-être l'occasion de changer le monde.

A condition évidemment d'avoir des chefs à la hauteur de l'événement.

 

Hervé Le Bideau

2/8/16

 

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Commentaires
B
Pas d'accord. La nécessité historique a un prix à payer, plus on attend, plus ce prix est élevé. Et l'attente se fait toujours au le nom d'un réalisme politique, habileté de nos dirigeants pour dissimuler leur lâcheté et leur carriérisme. Cela porte un nom, c'est "la collaboration".<br /> <br /> Et comme vous suggérez la trahison, je ne vois pas de trahison lorsque l'on profite d'une opportunité pour s'émanciper d'une domination. Utiliser ce terme, c'est faire l'aveu que l'on ose pas faire le chemin intellectuel qui nous amène inéluctablement à conclure que nous sommes asservis, pleinement asservis. Et en tirer les conséquences. <br /> <br /> Ou peut être peut on continuer à se raconter des histoires, se dire que cette tutelle est bienveillante et protectrice, et ainsi dormir pour un moment tranquille, en fermant les yeux sur ce chaos que l'on installe de plus en plus proche, avec la morale du juste et surtout du fort en bandoulière. On finirait ainsi par louer ces courageux Ukrainiens, sans armes, avec des cailloux en poches, lutter contre les ténébreuses forces de l'obscur si prompte à les flinguer. Par être aussi satisfait d'avoir aidé à pulvériser un état de notre frontière sud en dégommant son leader qui avait la folie de n'être pas un démocrate convaincu, donc quelqu'un comme nous, en somme.<br /> <br /> Enfin bref, si vous croyez que nos amis nous laisseront debout à un hypothétique terme de leur tutelle, cela sera sans doute dû à ces illusions du réel poutant tant de fois demanties. Tous les indices du monde n'arriveront pas à convaincre la femme subjuguée de l'adultère de son mari, comme tous les abjections du monde n'arriveront pas à convaincre le vassal qu'il constitue pour son maître un terrain de jeu comme un autre. Et s'il lui arrive d'avoir au dénouement un doute, un dernier, alors il se verra sans doute répondre "Parce que c'est Carthage".
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